ESS : L’ère de la décadence !
La récente défaite ( 0-1) essuyée hier dimanche face au rival espérantiste a dévoilé de nouveau les défaillances d’une équipe de l’Etoile du sahel fébrile, mais surtout le malaise qui prévaut au sein et autour du club sahélien.
Une Etoile désorientée à tous les points de vue !
Ceux qui se permettent de disséquer les raisons fondamentalement techniques de la défaite de l’Etoile dimanche dernier devant l’Espérance de Tunis, n’ont à notre humble avis rien compris à la réalité amère du club sahélien ou plutôt se sont contentés d’une approche superficielle et incohérente.
De la manière la plus simple et la plus naturelle, le succès est l’aboutissement de tout un process de cohérence entre tous les intervenants. De l’autre côté, l’échec est également le résultat évident d’une succession d’erreurs et d’incohérences. Les distorsions à ces règles peuvent bien entendu exister sporadiquement et accidentellement mais sans pour autant s’inscrire dans la durée
Ce qui se passe actuellement à l’Etoile rime parfaitement avec la seconde réalité à connotation amère et frustrante pour toutes les composantes du club sahélien.
A ce sujet, il ne faut surtout pas évoquer le lourd héritage résultant de l’ancienne équipe dirigeante- qui est une réalité somme toute insoupçonnable- un réflexe qui enfonce davantage l’incompétence et l’irresponsabilité, surtout quand on est averti comme le dit explicitement le fameux dicton « Un homme…. » !
Des problèmes de positionnement préjudiciables à l’ESS !
Encore une fois, on ne va surtout pas évoquer la défaite face aux « sang et or » parce qu’en prenant en considération d’une manière rationnelle et objective de la masse colossale de dérapages et d’aléas qui prévalent actuellement à l’ESS, l’on se rend compte que l’échec devant l’EST est vraiment secondaire et évident.
Le volet financier reste tout de même le FARDEAU majeur qui pèse sur l’actualité étoilée d’autant plus que l’équipe dirigeante n’arrive toujours pas à trouver des solutions fiables après six mois d’exercice, au point de manquer terriblement de crédibilité à l’égard des joueurs et partenaires. Et pourtant, le président de l’ESS a promis monts et merveilles outre le fait de disposer d’emblée d’un sponsor capable d’injecter dès le premier coup 3 millions de dinars ! sans oublier le fameux organigramme illusionniste annoncé en fanfare et qui était censé conférer l’Etoile le statut d’un véritable holding; outre bien entendu les prévisions « utopique » de pouvoir accrocher 350 mille abonnés, au moment où le Barça comptait vers les 95 mille socios !
Pour coller davantage à la marche de l’équipe fanion ces derniers temps : les dérapages foisonnent de partout en l’absence d’un encadrement digne du standing de l’Etoile : l’absence d’un directeur sportif patenté capable de remettre de l’ordre dans la gestion technique de l’équipe et chargé de l’évaluation du travail accompli par le staff technique et le comportement des joueurs, malgré la présence « incompréhensible » de Zied Jaziri dans les coulisses sans se permettre d’agir à visage découvert et avec un statut défini d’une manière officielle.
A ce sujet, nous invitons certaines voix- dépassées par les évènements et épousant une vision archaïque- réclamant la nomination d’un président de section football. Or, ils doivent bien savoir que cette fonction n’a jamais existé dans le mode managérial moderne du football où les plus grandes écuries du monde s’articulent autour de deux postes clés à savoir le directeur sportif qui est l’épine dorsale du management moderne et le manger général du club.
Du coup, le délégué de l’équipe aurait pris des prérogatives surdimensionnées en se permettant d’occuper injustement le rôle de directeur sportif non déclaré, de mettre la pression sur le staff technique dans leurs castings ou même par moments de donner des directives tactiques sur le bord de touche
Des informations ont circulé faisant état d’un problème de positionnement entre les deux membres du staff technique de fortune à savoir Chaker Zouaghi et Moez Gazzeh sur le poste de premier entraineur bien qu’il s’agisse d’une pige ponctuelle.
Un mois de juin fatidique pour l’establishment de l’ESS !
Pour rester dans ce contexte pesant, la direction de l’Etoile se doit de garantir pas moins de 8 millions de dinars d’ici le mois de juin, pour payer ses litiges avec un bon nombre de joueurs dont Coulibaly, Konaté, le vénézuélien Darwin, l’égyptien Mahmoud Saber… A défaut, l’interdiction de recrutement sera maintenue mais surtout une déduction de points au classement serait inévitable.
D’après les indices actuels, on voit mal l’establishment de l’Etoile pouvoir réussir cette levée de fonds considérables, surtout que les sponsors promis lors de la campagne électorale se font toujours attendre malgré l’ouverture précipitée d’un stade de Sousse à l’allure et à l’architecture lugubre.
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Toutefois, il ne faut pas insulter l’avenir et bien des choses pourraient s’arranger d’ici là !
Hatem REGAIEG
